D’où vient ce projet ?
J’ai appris à la radio que nous venons de fêter les 100 ans de Georges Brassens. Un artiste que j’adore. J’ai voulu lui rendre hommage en réinterprétant graphiquement une chanson avec mon identité visuelle.
Les oiseaux de passage, c’est le titre d’une de ses chansons ?
Oui, c’est une de mes préférées. Elle n’est pas assez connue à mon goût. Je veux inviter tout le monde à (re)découvrir cette chanson inspirée par le poème de Jean Richepin. C’est pour ça que je peins sans autorisation mes “oiseaux de Pas Sage” dans les villes où je suis de passage.
Peux-tu me la résumer en quelques mots ?
Non, il faut vraiment l’écouter entièrement [rire]. Ça parle de vivre d’art, d’amour, de voyage et de liberté. Ce sont tous ces éléments que j’ai souhaité représenter.
Comment as-tu découvert Brassens ?
J’ai vraiment découvert ses textes à 18 ans pendant un road trip avec deux amis. On a passé un mois dans une petite 106 kid avec un vieil auto-radio. On avait seulement deux cassettes, dont une de Brassens. On a bien dû l’écouter entièrement une centaine de fois. Ça laisse le temps de bien apprécier les textes [rire].
Ton projet s’étend avec un volet collaboratif et itinérant ?
Effectivement, je ne voyage pas assez pour peindre autant d’oiseaux de pas sage que je voudrais et je veux aussi que les oiseaux puissent se déplacer, ce qui n’est pas possible quand je peins directement une surface.
J’ai cherché une technique pour que de nombreuses personnes puissent faire vivre ce projet. J’ai donc mis ma peinture sur des “magnets” avec la notice suivante :
“Art Libre : Cette œuvre est faite pour vivre et voyager.
Prends-la, puis pose-la quelques mètres ou centaines de kilomètres plus loin. Pour faciliter son nouvel envol, choisis de préférence un endroit passant. N’hésite pas à partager sur les réseaux l’endroit où tu as décollé cette peinture et l’endroit où tu l’as libéré. Merci pour ce pARTage.”
De cette manière, il est facile de coller et décoller mes oiseaux sur tout le mobilier urbain métallique.
Ce projet à également une extension commerciale ?
Je ne sais pas si on peut vraiment parler de commerce, car je mets en vente seulement quelques exemplaires originaux sur papier à prix tout doux, goodies et frais de port inclus. Cette démarche est plutôt là pour faciliter l’accès à l’art pour tous.
